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Pourquoi est-il important de s’intéresser et de connaître la cause formative en équitation ?

En équitation, comme dans toute discipline où l’humain interagit avec une autre espèce, il est essentiel de comprendre et de respecter la cause formative des phénomènes et comportements observés. La cause formative représente le noyau générateur, l’essence première, qui précède et détermine le résultat visible. Ignorer cette origine revient à juger uniquement les apparences et à vouloir corriger des effets sans s’attaquer à leur véritable source. Cette approche superficielle ne peut aboutir qu’à des dysfonctionnements et des ruptures dans la communication.

En équitation, chaque geste, chaque réponse du cheval, résulte d’une interaction complexe entre des stimuli internes (physiologiques, émotionnels) et externes (influences du cavalier, environnement). Ces interactions trouvent leur origine dans des principes fondamentaux, comme l’équilibre gravitationnel, la résonance émotionnelle et la dynamique énergétique.

Ne considérer que le résultat, comme une allure ou une figure, sans chercher à comprendre la cause formative, c’est réduire le cheval à un automate et l’équitation à une mécanique. Or, le cheval est un être vivant doté de sensibilité et d’intelligence, agissant par résonance aux intentions, aux émotions et aux énergies de son cavalier.

Le cheval, en tant qu’être sensible, vit dans une interaction constante avec son environnement et avec son cavalier. Ce dialogue repose sur des principes subtils que les sciences modernes commencent à éclairer :

Chaque mouvement ou comportement visible est la manifestation d’un univers invisible de forces en interaction. Le cavalier, par ses pensées, ses émotions et ses gestes, influence le microcosme du cheval. Une tension dans l’esprit ou le corps du cavalier se reflète dans la réponse musculaire et posturale du cheval, car ce dernier est un miroir vivant.

Selon les théories de résonance morphique, les êtres vivants partagent des champs d’information qui influencent leurs comportements et états émotionnels. Le cheval perçoit les intentions et émotions du cavalier bien avant qu’elles ne se traduisent en gestes. Ainsi, une main crispée ou une impulsion mal dirigée trouve son origine dans l’émotion du cavalier. Corriger la main ou la jambe sans transformer l’état intérieur ne fait que masquer temporairement le problème.

En équitation, la communication atteint une dimension quantique quand l’invisible (l’intention, l’énergie) précède le visible (le mouvement, la réponse). Quand un cavalier aligne ses pensées, son intention et son énergie sur un cheval, il établit une connexion au-delà des simples aides physiques. Cela crée une communication intuitive, fluide, où les deux partenaires agissent comme une unité.

L'application de cette compréhension de la cause formative en équitation implique plusieurs transformations dans la pratique équestre :


• Corriger la cause, pas l’effet :

Si un cheval refuse une transition ou une figure, ce n’est pas la faute d’une « désobéissance », mais souvent le résultat d’une incompréhension, d’une douleur ou d’une émotion mal gérée. Plutôt que de forcer un résultat, le cavalier doit identifier la cause formative : est-ce une tension dans sa propre posture ? Une peur ou une confusion chez le cheval ? Une contrainte physique ou un manque de préparation ?


• Libérer le cheval pour révéler sa véritable nature :

En libérant le cheval des matériels coercitifs et des contraintes inutiles, on accède à sa vraie expression. Un cheval libre dans son corps et son esprit devient un partenaire volontaire, capable d’initiatives et d’intelligence.


• Apprendre à parler le « langage cheval » :

En intégrant un langage binaire simple (oui/non), les cavaliers créent une base de communication claire et intuitive. Ce langage se construit sur une compréhension des signaux subtils du cheval, en évitant les gestes brusques ou les contradictions.


• Se former au contrôle du mental et des émotions :

Le cavalier doit d’abord travailler sur lui-même. Une pratique d’exercices de pleine conscience et de contrôle émotionnel permet d’atteindre un état de calme et d’intention claire, essentiel pour communiquer avec le cheval.


• Revisiter les principes classiques à la lumière des sciences modernes :

L’enseignement de Xénophon, des Maîtres anciens ou contemporains comme Nuno Oliveira, se fondait sur une harmonie entre le cavalier et le cheval. Aujourd’hui, les découvertes en neurosciences, zoosémiotique et physique quantique offrent des clés nouvelles pour actualiser ces préceptes dans une équitation respectueuse et éclairée.


S’intéresser à la cause formative en équitation, c’est aller au-delà des apparences pour plonger dans la dynamique profonde de la relation cheval-cavalier. C’est apprendre à respecter l’intelligence et la sensibilité du cheval, à dialoguer avec lui dans un langage clair et à transformer l’équitation en un art alchimique où l’énergie, l’intention et la conscience s’unissent pour créer une symbiose parfaite.

En redonnant à l’équitation sa dimension intérieure, nous honorons la tradition tout en ouvrant un chemin vers un futur plus conscient, où le cheval n’est plus un outil, mais un partenaire dans une quête commune de beauté, de liberté et d’harmonie.


Francis Stuck




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