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A PROPOS DE LA CAUSE FORMATIVE DANS LA VIE ET EN EQUITATION

Avec les exacerbations égotiques et la course à la puissance, nous vivons dans l'illusion que nous pouvons transformer notre existence en gérant mieux nos événements. Pourtant, les événements ne sont en réalité que les projections mécanistes d'une matrice causale située dans nos consciences individuelles et collectives.

De manière imagée, nous créons ainsi l’illusion de croire que nous pourrions changer un film en agitant les mains devant l'écran de télévision.

Ainsi par ignorance ou par abstraction de ces prérequis, un individu ou une collectivité opérant depuis un niveau de conscience fragmentée, individualiste et déconnectée, générera inévitablement des conflits répétitifs, des crises cycliques, des patterns dysfonctionnels et une impression d'impuissance face aux circonstances. Les événements sociétaux actuels nous en livrent une triste illustration.

De fait, aucune action de gestion phénoménologique ne peut briser ces cycles, car on ne résout pas un problème au niveau de l'effet, mais au niveau de la cause.

Ce qui est vrai à l'échelle individuelle l'est encore plus à l'échelle collective. Pour mieux comprendre, nous observons que les sociétés, les organisations et les communautés fonctionnent selon des champs de conscience partagés qui déterminent et créent les types de problèmes qui en émergent.

De fait, autant les solutions qui deviennent visibles ou restent invisibles, que les comportements qui en émanent et qui se propagent par résonance et par voie de conséquence, déclenchent les seuils critiques ou les transformations systémiques, telles les révolutions, les guerres et autres crises systémiques.

Pourtant, les recherches sur la cohérence cardiaque collective (HeartMath Institute), les effets de méditation de groupe (projet TM) ainsi que les phénomènes de synchronicité sociale convergent vers une même conclusion : le niveau de conscience collective agit comme un champ organisateur qui précède et conditionne les événements sociaux.

Si nous acceptons ce principe préalable qui stipule que la conscience individuelle et collective conditionne notre existence en créant la phénoménologie temporelle, alors une révolution paradigmatique s'impose. Autrement dit, nous devons cesser d’essayer de résoudre des équations en ignorant l’inconnue principale !

Au lieu d'investir toute notre énergie dans la gestion des conséquences, nous devrions apprendre à élever notre niveau de conscience individuel, à cultiver la cohérence collective afin de transformer la matrice causale.

L'équitation offre une illustration magistrale de cette hiérarchie causale entre conscience et manifestation. Le cheval représente et incarne à la fois la conscience de l’acte et l’acte lui-même. Sa propre conscience exempte de conceptualisation incarne notre autoconscient primitif qui réagit aux stimulis d’instinct exacerbé par les émotions qui en représentent le carburant.

Aussi, ce que nous appelons communément le "langage équestre", cet ensemble d'aides, de codes, de signaux techniques, représente en réalité l'extériorisation mécaniste d'une réalité causale beaucoup plus profonde, ****l'alignement des consciences entre l'homme et le cheval associée à l’expression des intentions.

Dans les faits, l'équitation conventionnelle place la technique au centre avec position de la jambe, action de la main, timing des aides, dosage des pressions. Elle considère ces éléments comme causaux*,* comme si la justesse technique produisait mécaniquement la justesse équestre. Cela équivaut à croire que les événements que nous gérons sont la cause de notre existence, alors qu'ils n'en sont que les conséquences !

Un cavalier peut exécuter techniquement toutes les "bonnes" aides sans que le cheval ne réponde avec fluidité, présence et disponibilité.

Pourquoi ? Parce que la technique n'est pas le facteur source, mais l’expression mécaniste d'une cause qui la précède, l’illustration du niveau des consciences partagées entre l'homme et l'animal. Pour peu que celles-ci soient divergentes voire rompues, les meilleures techniques resteront stériles et engendreront des actions coercitives pour l’obtention d’un résultat médiocre présentant un pauvre animal crispé par la souffrance et animé par un marionnettiste ignorant.

La véritable détermination de la qualité de l'équitation exprime avant tout le degré d'alignement et de cohérence entre deux champs de conscience, celle du cavalier et celle du cheval.

Lorsque ces deux consciences entrent en résonance, exprimés par les neurones miroirs, la cohérence cardiaque partagée, la synchronisation respiratoire, l'accordage tonique, elles permettent l’émergence d’un champ unifié qui précède et conditionne toute communication technique.

Les expériences réalisées au sein de l’Institut du Langage Equestre demeurent sans appel. Les chevaux réagissent aux états de conscience avant de réagir aux stimulis gestuels !

Le Langage devient alors un épiphénomène, car les aides deviennent des confirmations d'une intention déjà partagée au niveau conscientiel et des cristallisations dans le plan physique d'un accord établi dans le plan subtil et que nous validons de manière tactile.

Ainsi, un cavalier opérant depuis l'alignement des consciences n'a presque plus besoin d'aides techniques perceptibles. Le cheval répond avant même la demande physique, parce qu'il capte l'intention au niveau du champ de conscience partagé. Les aides visibles ne deviennent alors que les résidus mécanistes d'une communication qui s'opère à un niveau causal infiniment plus subtil.

Voilà comment l’équitation des Maîtres demeure magique et mystique. Certains naissent avec cette prédisposition, d’autres l’étudient et la travaillent toute leur vie durant. La conscience se modifie par l’expérience. Le cheval doit être perçu comme un Maître-Guide et un révélateur. A défaut, nous passons à côté du plus riche des enseignements et nous nous perdons dans les tréfonds des pseudo justifications coercitives à des fins de gloire éphémère.

Voilà la philosophie que je partage avec les membres de l’Institut du Langage Equestre. Ces enseignements existent et ne demandent qu’à se révéler aux cavaliers cherchants, profondément épris de passion de leur cheval et de l’art de l’équitation.

Mais gare, la transmutation des consciences exige un travail de chaque instant animé par une volonté infaillible. En réalité, tout cela est tellement simple que c’en est devenu extraordinairement complexe en raison des formatages paradigmatiques.

Mais quand jaillit la lumière, un nouveau chemin s’ouvre. Et désormais les témoignages abondent.

Comprenne qui pourra ou qui voudra.


Francis Stuck


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