L’IMPORTANCE DE L'EVEIL DE CONSCIENCE DANS LE LANGAGE EQUESTRE
- Francis Stuck
- 15 juin
- 3 min de lecture
Dans la pratique du langage équestre, bien au-delà des techniques et des codes gestuels, se joue un processus profond d’ouverture de la conscience. Le schéma présenté illustre cette dynamique en distinguant deux mondes, le monde physique et le monde métaphysique. Nous y trouvons ainsi deux types de communication : mécaniste et intuitive. Il révèle la structure invisible mais fondamentale de la relation homme-cheval à travers le prisme de la résonance morphique.
Dans la partie inférieure du schéma, l’humain se trouve ancré dans le monde physique, gouverné par une conscience matérialiste. À ce niveau, la communication reste mécaniste : on observe, on déduit, on agit selon des schémas appris. C’est le niveau du paradigme équestre de la soumission. Le cheval est perçu comme une machine biologique à contrôler ou à corriger et la relation repose sur l’obéissance plutôt que sur l’écoute.
Chaque être possède un champ de conscience propre, une résonance morphique individuelle qui peut s’ouvrir vers des dimensions plus larges. Ce champ subtil est le lieu de l’intuition, de la perception fine et de la présence attentive. Dans le contexte équestre, c’est ici que commence une communication consciente, où l’humain apprend à ressentir le cheval, à anticiper ses réponses, à se mettre au diapason de son état intérieur. Cette résonance constitue la porte d’entrée vers une relation modifiée.
Au-delà de ce champ individuel se déploie un espace plus vaste : la résonance morphique globale, un niveau d’interconnexion universelle entre tous les Êtres et toutes les espèces de la Création. Dans le schéma, ce domaine correspond au monde métaphysique où l’on accède par une conscience éveillée. Celle-ci s'acquiert désormais et s'ouvre progressivement par des exercices spécifiques issus des sciences alchimiques. Ce niveau de conscience rend alors possible une communication intuitive interespèce. C’est à ce niveau que le langage équestre prend toute sa profondeur. Le cheval n’est alors plus un objet à dresser mais un sujet avec lequel nous entrons en résonance, dans une co-présence enrichissante pour les deux partenaires.
Dans cette perspective, le langage équestre devient sociosensible, c’est-à-dire qu’il repose sur une perception fine des états émotionnels, intentionnels et énergétiques. Cette intuition ne relève pas de la magie, mais d’un entraînement de l’attention, de la sensibilité et de la disponibilité intérieure par des exercices appropriés. Le cavalier, en éveillant sa conscience, apprend alors à capter les signaux faibles du cheval et à ajuster son propre comportement avec justesse.
Ce schéma révèle que sans éveil de conscience, aucune communication véritablement intuitive n’est possible. Le cavalier reste prisonnier d’un rapport de contrôle, fondé sur des techniques mécanistes limitantes. En revanche, plus la conscience s’ouvre, plus la communication devient fine, respectueuse et riche de sens. L’éveil de conscience reste donc une condition nécessaire pour accéder à un langage interespèce authentique, dans lequel le cheval devient co-participant de la relation et sort du statut de simple exécutant.
Cette image nous rappelle que le véritable langage équestre n’est pas seulement un langage du corps ou des aides, mais un langage de la conscience. Il exige une transformation intérieure du cavalier, une ouverture à la dimension métaphysique de l’Être et une capacité à ressentir l’autre dans sa globalité. C’est dans cette résonance partagée que naît la relation la plus noble qui soit entre l’homme et le cheval : la relation d’âme à âme, de coeur à coeur et de conscience à conscience.
Comprenne qui pourra ou qui voudra.
Francis Stuck
































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